De Victor Haïm
Le 12 mai à l’AJM (Metropole) et Salle de Variétés à Monaco le 28 et 29 mai 2004
Avec : Danielle Daumerie et Clélia Pastor, Mise en scène de Louis André Matias
Cette pièce de Victor Haîm se propose de nous faire découvrir la partie ordinaire cachée au spectateur, à savoir comment se déroulent les répétitions d’un spectacle théâtral.
Le décor : de lourds projecteurs suspendus, des échelles adossées au mur, une porte sur laquelle les mots « Défense de fumer » se détachent. Comme vous l’avez très certainement déjà compris, Victor Haîm nous entraîne derrière les coulisses de son art, puisque l’on va se retrouver projeté le quotidien de la vie théâtrale : une sorte de théâtre imbriqué dans lui-même en quelque sorte.
Deux amies de longue date se retrouvent sur une scène pour la première répétition d’une pièce. L’une est une actrice renommée : Hortense (Danielle Daumerie), l’autre est acteur-metteur en scène : Gertrude (Clélia Pastor). Hortense, radieuse suite à son retour de vacances, n’a qu’une envie : commencer au plus tôt les répétitions de cette pièce dont la première représentation est prévue dans six semaines. Toutes les conditions semblent être réuni pour que tout se déroule sans accrocs. Seulement voilà, Hortense ne parvient toujours pas à se remettre d’une déception sentimentale et le vague à l’âme l’envahit peu à peu, au grand désespoir de Gertrude qui pressent alors que son actrice vedette commence tout doucement à perdre confiance en elle. Gertrude quant à elle n’a qu’un but dans la vie : ECRIRE afin de pouvoir laisser une trace de son passage sur Terre, et « ne pas mourir ». C’est pourquoi il est important, pour cette intellectuelle égocentrique, de s’assurer que Hortense se soit bien imprégnée de son œuvre.
Cette comédie aborde en fait de nombreux thèmes tels que la fragilité de l’acteur, l’appréhension de l’auteur-metteur en scène, la liberté d’expression et le rôle de la censure, le pouvoir des journalistes et des critiques en particulier….Cette pièce, interprétée avec beaucoup de dynamisme par l’éblouissante Danielle Daumerie aidée en cela par une somptueuse Clélia Pastor, est un pur enchantement. Les dialogues de Victor Haïm sont ciselés à la perfection, et l’auteur nous permet ainsi de passer de l’autre côté du miroir et de nous faire partager sa passion.